C’était la condition suggérée à Iphitos par la Pythie.
La trêve sacrée qui précède et qui suit les jeux permet à chacun de regagner Olympie et d’en repartir en toute sécurité. Elle dure 1 mois.
Elle est sacrée car elle est garantie par les dieux.
Les cités sont en état de guerre quasi permanent. Les moments de trêve sont donc rares et précieux, ce qui augmente encore le prestige des jeux.
L’ENTRAINEMENT
Les athlètes s’entraînent un mois avant le début des jeux à Elis, véritable « village olympique ».
LE PROGRAMME DES JEUX
J1
Les athlètes prêtent serment dans le Bouleutérion, devant la statue de Zeus Horkios. Ils jurent de respecter le règlement qui stipule que :
- Sont exclus des Jeux Olympiques les esclaves, les barbares, les repris de justice, les sacrilèges et les citoyens des citées qui n’ont pas acquitté leurs amendes.
- Tous les concurrents doivent se faire inscrire à l’avance, dans les délais légaux, accomplir un stage d’un mois à Elis et prêter serment.
- Défense absolue aux femmes mariées de se montrer dans l’Altis ou les champs de course (stade et hippodrome) pendant la durée des jeux.
- Lors des courses ou exercices du stade, les entraîneurs se tiendront entièrement nus dans une enceinte particulière.
- Défense de tuer son adversaire, volontairement ou non, à la boxe et au pugilat, sous peine d’amende et de disqualification.
- Défense d’intimider son adversaire, de le pousser, de le soudoyer, de recourir à aucune manœuvre déloyale.
- Sera fouetté de verges quiconque cherchera à corrompre les juges ou manifestera contre eux en public.
- Tout concurrent mécontent de la décision des juges peut en appeler au sénat olympique.
Toute infraction au règlement pouvait être punie de mort (pour les femmes mariées) ou d’une amende plus ou moins importante. La famille de l’athlète et la cité qu’ils représentent sont solidairement responsables de la somme à acquitter.
Les athlètes devaient se présenter nus pour éviter que des femmes, désireuses de participer, puisse tromper les juges.
Les hellanodices (« juges de grecs ») jurent de juger les épreuves en toute impartialité. Ils sont au nombre de 10.
Cette journée consacrée aux rituels religieux se termine par un sacrifice et des libations (acte de rependre un liquide (vin, lait, miel) en l’honneur des dieux) au tombeau de Pélops, ancêtre des conducteurs de chars.
J2
La journée débute par une procession et un sacrifice sur les autels de l’Altis pour mettre les épreuves sous la protection des Dieux.
Ce premier jour de compétition est consacré aux courses de chars en souvenir de Pélops.
Le reste de la journée est consacré au Pentathlon, au stade.
Trois épreuves sont spécifiques :
- Le lancer de disque
- Le saut en longueur
- Le lancer du Javelot
Les deux autres épreuves sont également disputées en tant que spécialités :
- La lutte
- La course
J3
C’est la journée des épreuves de lutte :
- la lutte
- le pugilat
- le pancrace
Les catégories se font en fonction de l’âge et non du poids. Les athlètes massifs sont avantagés
J4
Il coïncide avec la pleine lune et est particulièrement sacré. Les jeux se déroulent toujours pendant la période de pleine lune entre fin juin et début septembre.
Une hécatombe (sacrifice de cent bœufs) est offert par les habitants d’Elis à Zeus
J5
C’est le jour des courses au stade
J6
C’est la distribution des récompenses
Il n’y a pas de seconde et troisième place, seul le vainqueur est couronné.
L’olympionique (vainqueur) a son front ceint d’une bandelette de laine et reçoit une couronne de l’olivier sacré.
L’athlète vainqueur dans une discipline aux quatre Jeux Panhelléniques consécutifs (Olympie, Delphes, Corinthe et Némée) est appelé « périodonique », période désignant la durée de 4 ans pendant lesquels se déroulent ses quatre jeux.
J7
Jour du retour grâce à la trêve sacrée
Le vainqueur ne rapporte qu’une couronne mais offre la gloire à sa famille et à sa cité.